Avec notre correspondante à La Havane,Domitille Piron
La manipulation génétique ne permet pas la production d’aliments sains pour la consommation humaine. Cette réflexion de Fidel Castro en 2010, comme un avertissement des dérives de « la science qui autodétruit la planète », semble aujourd’hui largement ignoré.
Par un décret-loi, les cultures d'organismes génétiquement modifiés (OGM) sont donc désormais autorisées sur l’île de Cuba afin « d’augmenter la production d’aliments ». Le gouvernement qui fait face à une crise alimentaire liée à des difficultés d’importations et une production agricole centralisée inefficace, présente ce changement politique comme une « alternative de plus pour augmenter la productivité », et une manière « d’atteindre sa souveraineté alimentaire, grâce à la science et la technologie ».
Diabolisés par Castro
Depuis 2008, la recherche cubaine se penche sur les graines génétiquement modifiées. Aujourd’hui, elle a donc le feu vert pour leur utilisation dans les cultures de maïs, soja et canne à sucre. L’objectif affiché est de produire des variétés plus résistantes aux effets du changement climatique.
Hier largement critiqués et diabolisés par les discours écologique du leader la Révolution cubaine, le défunt président Fidel Castro, les aliments transgéniques feraient donc parti aujourd'hui de la solution pour la souveraineté alimentaire cubaine.
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