En Colombie, la quarantaine nationale est prolongée jusqu’au 15 juillet. « Plus d’isolement, avec une relance » de l’économie, résume El Colombiano en Une. Déplacements toujours limités sur le territoire national et réservé à certaines catégories de populations, évènements publics et privés proscrits, gymnases et piscines fermés, tout comme les restaurants. Semana fait le point ce mercredi sur ce qu’il est – ou non – possible de faire en Colombie les prochains jours.
El Espectador consacre sa Une aux malades asymptomatiques. Pour le journal, trouver un moyen de les repérer et de les isoler constitue « l’unique porte de sortie » du confinement. En parallèle, la stigmatisation des malades du Covid-19 et du personnel soignant continue dans certaines régions, « au point que non seulement les personnes touchées préfèrent se cacher et souffrir en silence, mais que certaines communautés refusent aussi le dépistage », regrette El Tiempo. « Ce comportement (…) limite sérieusement la possibilité d’affronter la maladie et de la surmonter de manière rationnelle », alors que « ce mal est là pour rester et qu’il n’épargne personne ». « Le Covid-19 n’est pas honteux », clame le journal dans son édito.
Colombie : arrestation de « l’Indien »
L’actualité colombienne est aussi marquée par l’arrestation d’un chef de la dissidence des FARC. Pour La Opinion, journal conservateur de Cúcuta, c’est un coup porté à cette dissidence, qui compterait environ 1 500 hommes armés. Celui qui est surnommé « El Indio Amansador » était, explique le journal, « l’un des criminels les plus recherchés dans le département du Cauca pour sa participation à de multiples attaques contre les forces de l’ordre, ainsi que pour le meurtre de dirigeants sociaux et autochtones. Parmi les victimes figurent la dirigeante de l’ethnie Nasa, Cristina Bautista, et cinq autres membres de sa communauté ». « L’Indien » serait aussi responsable, soutient La Opinion, « de l’enlèvement de deux citoyens étrangers, de nationalités suisse et brésilienne, qui ont été secourus par l’armée nationale il y a quelques jours ».
États-Unis : l’affaire Bubba Wallace n’est pas un acte raciste
C’est un retournement dans cette affaire qui a commencé en début de semaine. Samedi, un pilote noir de Nascar, un championnat automobile très populaire aux États-Unis, retrouvait dans son garage une corde de pendu. Bubba Wallace avait notamment pu compter sur le soutien des équipes concurrentes. Mais d’après les premiers éléments de l’enquête ouverte par le FBI, il ne s’agirait pas d’un acte raciste, car cette corde était présente dans ce garage dès l’automne. Interrogé par CNN, le pilote soutient pourtant que ce qu’il a vu dans son garage « n’était pas une poignée de porte ». « Ce n’était pas dirigé contre moi, mais quelqu’un a bien fait un nœud coulant », déclare-t-il.
Ces derniers développements suscitent bien sûr des commentaires dans la presse. « Notre réaction immédiate devrait être le soulagement », remarque le Washington Examiner, un média conservateur. « Mais il est peut-être temps d’admettre que notre société est un peu trop désireuse de trouver des crimes de haine là où il n’y en a pas. Cela est en partie compréhensible, mais néanmoins inacceptable. Les tensions sont fortes, la polarisation semble ne faire qu’empirer ». Le Saint Louis Post-Dispatch, pour sa part, balaye la controverse et rappelle que « les fans de Nascar ont tout de même défié l’interdiction et tenté d’entrer sur le terrain avec des drapeaux confédérés », symboles du passé esclavagiste de l’Alabama. Donc « la question qu’il convient de se poser, c’est pourquoi les événements de la Nascar sont devenus une zone sécurisée pour les racistes ».
Victoire d’AOC à New York : « pas un accident »
À New York, la figure de l’aile gauche du parti démocrate Alexandria Ocasio-Cortez a largement sauvé son siège de représentante. « Victoire éclatante », titre USA Today, pour la jeune élue. « Ocasio-Cortez a balayé trois adversaires démocrates dans le 14e district ». Sur les réseaux sociaux, celle qui est surnommée AOC souligne que sa victoire surprise de 2018 contre un ténor du parti, n’était « pas un accident, mais un mandat ».
Encore peu connue il y a deux ans, elle a depuis collecté « d’énormes sommes d’argent », commente le New York Times. « Plus de 10,3 millions de dollars (...) dont des millions consacrés à une présence en ligne agressive ». En plus de ses publications sur Twitter et Instagram, l’élue « a dépensé 3,6 millions de dollars en publicités sur Facebook ». Une stratégie qui contraste avec celle de sa principale adversaire qui n’a dépensé « qu’environ 177 000 dollars en ligne ».
Un séisme et... 653 répliques au Mexique
Direction le Mexique maintenant. Le pays a été secoué par un violent tremblement de terre mardi matin, de 7,5 sur l’échelle de Richter, qui a fait au moins 6 morts. Le séisme a frappé les côtes de l’État d’Oaxaca, dans le sud du Mexique ; l’épicentre était situé à 23 km au sud de Crucecita. La secousse a poussé dehors des milliers de personnes, jusqu’à la capitale Mexico, dans le contexte de pandémie que l’on connaît.
L’une des six victimes est un travailleur de la raffinerie de la compagnie pétrolière Pemex, indique El Financiero. Cette raffinerie est désormais fermée jusqu’à nouvel ordre, car un incendie s’y est aussi déclaré après le séisme. D’importants dégâts sont signalés dans des musées et des églises de San Pablo de Mitla et de Puebla, explique El Universal. À noter, ce chiffre impressionnant, donné par La Jornada: le premier séisme a été suivi de 653 répliques mineures jusqu’au milieu de l’après-midi.
Une future recrue pour l’armée mexicaine ?
On termine avec la petite histoire du jour, qui nous vient du Mexique. Excelsior revient sur l’histoire de cet enfant qui, depuis plusieurs jours, vend ses jouets dans les rues de Mexico pour pouvoir acheter de la nourriture et subvenir aux besoins de sa famille. Le rêve de Luis Angel Martinez ? Entrer dans l’armée et devenir parachutiste. C’est ce qu’il a raconté à une équipe de télévision et l’histoire a ému des militaires.
Résultat, raconte le journal mexicain, le ministère de la Défense a réservé à cet enfant une petite surprise. Des soldats sont venus lui déposer un blazer, mais aussi une casquette, un verre et d’autres articles aux couleurs de l’armée de terre et de l’armée de l’air, ainsi que quelques produits alimentaires pour sa famille. Luis Angel a promis « d’étudier davantage » pour réussir à entrer dans l’armée.