À la Une: les révélations de John Bolton

John Bolton sortira le 23 juin un livre intitulé « The Room where it happened » et dont la Maison Blanche tente d’empêcher la parution. « Dans son livre, l’ancien conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale dresse le portrait d’un président qui ignore les faits même les plus élémentaires sur le monde », écrit le New York Times. « Un président ouvert à toute forme de flatterie ostentatoire de la part de dirigeants autoritaires qui le manipulent à leur guise ; un président enclin aux déclarations mensongères et aux décisions improvisées lesquelles son entourage peine à gérer ».

De nombreux éditorialistes s’interrogent aujourd’hui sur les motivations de John Bolton de publier ce livre. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne sont pas tendres avec l’homme à la moustache blanche.

« Vous auriez pu aider à arrêter Donald Trump en 2016 - lorsque toutes ses lacunes étaient déjà évidentes - en appuyant son adversaire. Ces derniers mois, vous auriez pu aider le Congrès à le destituer en témoignant sous serment. Mais vous avez refusé de le faire. Vous nous avez lâchés au moment ou la nation avait le plus besoin de vous », lance une éditorialiste du Washington Post, avant de conclure : « Vous êtes un auteur mais pas un patriote ».

Echec du Canada pour obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies : revers pour Justin Trudeau

« Après quatre années d'efforts et d'énormes sommes d'argent, le Canada a perdu hier, dès le premier tour, le pari de son grand retour à l’ONU », constate le National Post qui poursuit : « Notre pays est arrivé troisième, loin derrière l’Irlande et la Norvège, avec seulement 108 voix, moins encore qu’en 2010 quand nous avons perdu face au Portugal ».

Cet échec est un sérieux revers pour le Premier ministre canadien et son gouvernement. « Au moment de la victoire aux élections de 2015 Justin Trudeau avait lancé à la foule : "le Canada est de retour sur la scène internationale", et pour prouver ses dires il s’était fixer comme objectif le retour de son pays au Conseil de sécurité des Nations unies », rappelle le journal Toronto Star. « Si le Canada est de retour, le monde ne l’a pas remarqué », ironise le National Post. Et le Journal de Montréal estime même que « Justin Trudeau a perdu la face à l’ONU ».

« Malgré cet échec, le Premier ministre a déclaré que le Canada continuera de promouvoir ses valeurs de paix, de liberté et de démocratie sur la scène mondiale », rapporte de son côté le Globe and Mail.

Pour expliquer cette défaite, chaque journal va aujourd’hui de son commentaire. Il n’est pas étonnant que « la campagne du Canada pour obtenir un siège au Conseil de sécurité s’est soldée par une douche froide », estime le Journal de Montréal. « En effet Ottawa a fait trop de promesses sans livrer la marchandise », constate le quotidien Le Devoir qui souligne les contributions timides du Canada à l’aide internationale et aux missions de paix de l’ONU, tout comme l’appui du gouvernement de Justin Trudeau à Israël, jugé trop généreux par certains. Sans parler des « mauvaises relations entre le Canada et certaines superpuissances » comme la Chine, l’Inde ou encore la Russie.

Et le National Post de conclure : « L’offensive de charme, menée par nos diplomates et le Premier ministre, n’a clairement pas suffi à compenser notre manque manifeste de contribution sur la scène internationale ».

Le Mexique élu membre non permanent au Conseil de sécurité

Si le Canada a raté son retour au conseil de sécurité, la tentative d’un autre pays du continent a été au contraire couronnée de succès.

« Après 10 ans d’absence, le Mexiquea obtenu hier 187 voix (sur 192) et devient ainsi pour deux ans le représentant de l'Amérique latine et des Caraïbes », se félicite El Pais. Le quotidien estime que la candidature du Mexique a séduit notamment parce que le pays veut jouer un rôle actif dans la réforme du Conseil de sécurité. « Actuellement, l'organisme est composé de 15 pays dont seulement cinq sont membres permanents », rappelle El Pais. « La proposition mexicaine vise à augmenter le nombre de nations ayant un siège permanent, ainsi qu’à restreindre le droit de veto de ces pays dans les résolutions, une demande de longue date de plusieurs pays adhérant aux Nations unies ».

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