Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Après trois mois d’épidémie, les scientifiques haïtiens ont annoncé qu’un pic a été atteint dans le pays tout en appelant à maintenir la vigilance pour éviter une nouvelle vague.
Compte tenu du très faible nombre de tests effectués, les autorités sanitaires haïtiennes savent pertinemment que les statistiques qu’elles publient chaque jour ne sont pas représentatives de l’ampleur de l’épidémie dans le pays. Ces données leur permettent néanmoins d’attester d’une baisse du nombre de cas ces derniers jours.
Comme en témoigne Patrick Dély, qui dirige le département d’épidémiologie au laboratoire national, en Haïti l’épidémie n’est pas aussi virulente que redoutée. « Nous pensons que le virus, qui fait tant de dégâts dans d’autres pays, ne se comporte pas de la même façon chez nous. Maintenant quant à savoir pourquoi, ce sont des questions sur lesquelles la direction épidémiologique mène des recherches pour trouver des réponses, explique le scientifique. Mais on observe que nous n’avons pas autant de décès ou autant de cas sévères que ce à quoi nous nous attendions ».
Cette moindre virulence supposée n’empêche pas les autorités à renouveler les messages de prévention auprès de la population car personne ne peut dire comment ce nouveau virus pourrait évoluer en Haïti ou à l’étranger.