À la Une: États-Unis, la mort de Rayshard Brooks par un policier blanc relance la colère

Rayshard Brooks, âgé de 27 ans, « avait traversé un passage à vide ces dernières années, mais s’était récemment ressaisi, avait retrouvé un travail, s’était réconcilié avec sa femme et était de nouveau un père présent pour ses enfants », rapporte le Washington Post. Le père de Rayshard Brooks, effondré, raconte au journal que son fils « avait tout juste réussi à reprendre sa vie en main quand il a été abattu par la police ». La victime était en état d’ébriété au moment des faits.

Le médecin légiste du comté de Fulton qui a mené l’autopsie a déclaré ce dimanche que l’Afro-Américain était mort d’« impacts de balles dans le dos » qui ont provoqué des blessures de plusieurs organes et une importante hémorragie, rapporte le journal local Atlanta Journal-Constitution. Interrogé par la chaîne CNN, le procureur du district de Fulton a estimé dimanche 14 juin que Rayshard Brooks « ne semblait pourtant être une menace pour personne. Que la situation dégénère jusqu’à sa mort semble complètement déraisonnable ».

La rage des manifestants

« La veuve de Rayshard Brooks et autres membres de sa famille donneront une conférence de presse ce lundi matin à Atlanta », annonce USA Today. Ce nouveau décès d’un Afro-Américain provoqué par des policiers blancs suscite en tout cas une nouvelle vague d’indignation à travers tous les États-Unis. D’Atlanta à New York, de Los Angeles à Boston, les manifestants ont crié leur rage, écrit le Washington Post. Une colère « plus que légitime », estime Stacey Abrams. L’élue noire du parlement de Géorgie, qui a perdu en 2018 de justesse la course au poste du gouverneur de cette État du Sud, a appelé les manifestants à exiger des comptes et à continuer de faire pression sur la classe politique.

Le New York Times constate que les homicides d’Afro-Américains commis par des policiers blancs suscitent un débat national sur les lois qui permettent aux agents d’avoir recours à la force létale. « Bien que les lois varient selon les États les policiers américains sont généralement autorisés à recourir à la force létale lorsqu'ils pensent raisonnablement que leur vie ou celle d'autrui est en danger », note le quotidien qui poursuit : « Cette norme juridique a été conçue pour permettre aux forces de l’ordre de prendre en une fraction de seconde une décision de vie ou de mort, sans hésitation ni crainte de poursuites ». C’est ce principe de pouvoir recourir à la force létale qui est désormais mis en cause, aussi bien au niveau législatif qu’au sein des départements de police à travers le pays, explique le New York Times.

La propagation du Covid-19 se poursuit sur le continent américain

L’autre grand titre de la presse du continent reste le coronavirus qui continue sa propagation, notamment en Amérique latine. Comme le montre un graphique comparatif publié aujourd’hui par le journal El Pais, le virus se propage toujours de manière exponentielle dans des pays comme le Brésil, le Mexique, l’Argentine, la Colombie mais aussi le Pérou, troisième État le plus touché par l’épidémie du continent.

À Lima, l’archevêque Carlos Castillo Mattasoglio a célébré hier à huit clos une messe en hommage aux victimes. Le quotidien El Commercio raconte la scène : « Sur les bancs entièrement vides de la cathédrale, les regards et les sourires des défunts : 5 000 photos envoyées par les familles dans l’espoir que ces morts puissent trouver la paix et leurs proches un peu de réconfort ».

Au Guatemala, les nouvelles infections au Covid-19 remontent

L’inquiétude est grande également au Guatemala. Dans ce pays d’Amérique centrale, les chiffres des nouvelles infections remontent. Le week-end dernier, le Guatemala a enregistré 509 nouveaux cas rien que pour la journée de samedi, son plus grand nombre de contaminations en 24 heures.

C’est pourquoi le président Alejandro Giammattei a annoncé hier de nouvelles restrictions sur les déplacements, explique le journal La Hora. « Pour les quatre régions les plus touchées par le Covid-19, la circulation sera restreinte et se fera en alternance pour deux semaines à partir de demain. Les transports en commun sont entièrement à l’arrêt ».

Un chanteur originaire d'Haïti remporte The Voice en France

Une excellente nouvelle pour la fin de cette revue de presse. Originaire d’Haïti, Abi, de son vrai nom Abimaël Bernadoth, a remporté ce week-end le célèbre concours de chant The Voice en France haut la main, loin, devant ces trois co-finalistes.

Abi, né à Fonds-des-Nègres, une localité située dans le Sud d’Haïti, avant de rejoindre sa famille en France, a su séduire le public avec sa « voix d’or » et des « prestations de haut vol », se réjouit Le Nouvelliste.

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