Avec notre correspondante à Rio de Janeiro, Sarah Cozzolino
« La vérité » sur le gouvernement, voilà ce que représente cette vidéo, selon l’ancien ministre de la Justice Sergio Moro. Il avait démissionné quelques semaines plus tôt, accusant le président de tentative d’ingérence dans le judiciaire.
Violemment insultés, les gouverneurs des États de Sao Paulo et Rio de Janeiro ont aussi été abasourdis par le « niveau » de la réunion, où le président lâche une trentaine de jurons.
Pour Fernando Haddad, le président commet là un crime de responsabilité. « On est dans un univers parallèle avec ce gouvernement. C’est si indigne que j’ai du mal à croire que certaines personnes aient pu célébrer ça… Il a commis un crime de responsabilité, et même plusieurs, et il devra en répondre », affirme le rival de Jair Bolsonaro lors des dernières élections.
Les demandes de destitution s'accumulent
Pour le moment, les demandes de destitution s’accumulent à la Chambre des députés, sans être encore débattues. Mais ses soutiens sont toujours là, comme Olavo de Carvalho, idéologue du clan Bolsonaro, pour qui armer le peuple est une priorité. « Bolsonaro, c’est le président de nos rêves. C’est le président que tous les Brésiliens ont voulu et veulent. Un président qui ne supporte pas de voir une élite armée opprimant un peuple désarmé », a-t-il lancé.
Ce dimanche, Jair Bolsonaro a de nouveau pris part à un bain de foule avec ses soutiens à Brasilia, qui manifestaient contre le Congrès et la Cour suprême.