Parmi les 41 signataires de la lettre ouverte adressée aux parlementaires de Brasilia figurent les enseignes les plus connues du Royaume-Uni, comme Tesco, J Sainsbury, Marks & Spencer, mais aussi Asda, Waitrose, et des entreprises de l'alimentation comme Burger King UK, ainsi que le fonds de pension public suédois AP7. Ces groupes affirment être « fortement préoccupés » par une loi soutenue par le président Jair Bolsonaro qui risque, selon eux, de favoriser la déforestation de l'Amazonie.
Le texte en question ? Une loi, que doit voter le Congrès, et qui légaliserait les installations informelles sur les terres appartenant à l'État fédéral, en attribuant même des titres de propriété à ceux qui les occupent au mépris de la loi, selon le centre d'études Climate Policy Initiative. De quoi laisser le champ libre aux entreprises minières ou aux grandes exploitations agricoles alors que le président Jair Bolsonaro défend l’exploitation économique du poumon de la planète.
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« Si la mesure devait être adoptée, cela encouragerait encore l'accaparement des terres et une déforestation de grande ampleur, ce qui mettrait en danger la survie de l'Amazonie », écrivent les entreprises concernées, qui ajoutent : « Nous croyons que cela mettrait aussi en question la capacité d'entreprises telles que les nôtres à continuer à s'approvisionner au Brésil à l'avenir. »
Les quatre premiers mois de 2020 ont vu la déforestation atteindre des records en Amazonie, selon l'Institut de recherche spatial brésilien, qui l'observe par satellite, avec 1 202 km² de perdus, soit 55% de plus qu'un an auparavant.
(avec AFP)