Avec notre correspondante à Santiago du Chili,Justine Fontaine
Entourée de piles de valises et de matelas de fortune, Hanleidi Acosta, 20 ans, est arrivée devant l'ambassade il y a un peu moins d'une semaine, avec son compagnon et sa belle-mère. « À cause de la crise sanitaire, beaucoup d'entreprises ont fermé ou ont licencié du personnel, raconte-t-elle. C'est ce qui nous est arrivé. Alors nous n'avons plus eu de quoi payer notre loyer, la nourriture… Et c'est pour cela que nous avons décidé de venir ici. »
Dans la rue d'à côté, une église leur donne accès à des toilettes, deux cabines pour plus de 200 personnes, et à une pièce où peuvent dormir les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes.
En attente d'un vol affrété par Caracas
Ander Perosa, 39 ans, travaillait comme pompiste à Santiago. Il n'a même pas de matelas où passer la nuit. « Vous voyez ce carton ? C'est là que je dors, explique-t-il. Nous voulons rentrer dans notre pays, être avec notre famille. »
Sans ressources et avec des frontières fermées, ces migrants espèrent que le gouvernement vénézuélien affrètera des avions pour les rapatrier. Un vol est déjà parti la semaine dernière, organisé par le gouvernement de Nicolas Maduro dans le cadre du plan « retour à la patrie » lancé il y a plusieurs mois en réaction à l'exode massif de Vénézuéliens qui fuyaient la crise économique dans leur pays.
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