Au total, 104 navires de croisière se trouvent actuellement dans les eaux américaines. À leur bord près de 72 000 membres d'équipage. C'est ce qu'ont confirmé cette semaine les garde-côtes américains.
Mais ces personnels ne sont pas tous logés à la même enseigne : ceux qui sont en charge du maintien des paquebots, comme les matelots, les cuisiniers ou encore les agents d'entretien, continuent de percevoir un salaire. Ce qui n'est pas le cas des employés qui devaient divertir les passagers. Les difficultés financières s'ajoutent donc à la détresse psychologique.
Un rapatriement complexe
Les compagnies maritimes, elles, sont accusées de ne faire aucun effort pour rapatrier leur personnel, en raison du coût onéreux des vols charters. La compagnie Royal Caribbean a finalement signé un accord de débarquement établi par les centres de lutte et de prévention des maladies. Mais rapatrier ses quelque 25 000 membres d'équipage qui viennent de plus de 60 pays s'avère plus que complexe dans le contexte actuel de pandémie.
« Chaque pays à ses propres normes et régulations distinctes sur les gens autorisés à retourner chez eux, de quelle manière et quand », explique Michael Bayley, le président de la compagnie Royal Caribbean.
La compagnie affirme avoir déjà rapatrié des milliers de membres d'équipage même si « les fermetures des ports et les restrictions de voyage » ont rendu ces opérations plus compliquées ces dernières semaines.
Les compagnies accusées de négligence
Au total, 2 789 cas de coronavirus ont été enregistrés parmi les passagers et les équipages de 33 navires affiliés à la principale fédération mondiale du secteur, la Cruise Lines International Association (CLIA).
De leur côté, les employés des croisières Celebrity ont déposé une plainte collective accusant l'entreprise américaine de négligence. La famille d'un employé indonésien de 27 ans, mort dans un hôpital de Floride, a de son côté attaqué Royal Caribbean pour homicide.