De notre correspondante à Québec,
Pas facile actuellement de rallier le Nunavut, uniquement accessible par avion. Avant de rentrer à la maison, les habitants doivent passer 14 jours dans l'un des hôtels de quatre villes canadiennes.
Des agents de sécurité montent la garde devant leur chambre, histoire de s’assurer que chacun et chacune garde ses distances et ne contamine pas les gens au Nunavut.
Sur place, les 25 communautés nordiques, reliées seulement par voie aérienne, vivent en confinement. Le gouvernement local leur a demandé d’agir comme en temps de Piqsiq, autrement dit de blizzard, qui exige que chacun reste chez soi.
Conscientes des difficultés économiques que posent ce confinement volontaire pour un territoire beaucoup plus pauvre que le reste du Canada, les autorités réclament une aide accrue.
Localement, certains villages suggèrent des activités pour maintenir le lien social. À Cambridge Bay, où il fait environ -15 degrés en journée, la mairie a envoyé des morceaux de tissu dans les boîtes à lettres. Une courtepointe sur le thème de l’unité sera bientôt produite.
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