Argentine: droit à l'avortement, dette... Alberto Fernandez donne le tempo

Feu vert pour l’avortement en Argentine. Le président péroniste Alberto Fernández l’a confirmé ce dimanche 1er mars devant le Congrès. Au pouvoir depuis décembre 2019, Alberto Fernández y prononçait son premiers discours sur l’état de la Nation, qui marque traditionnellement l’ouverture des sessions parlementaires. Entre autres sujets, il a également évoqué la crise économique que traverse le pays.

« Au XXIème siècle, on ne peut plus ignorer le droit des femmes à décider sur leur corps. Et c’est pourquoi j’enverrai dans les dix jours un projet de loi légalisant l’avortement ». C’était le moment le plus attendu du discours présidentiel et cette déclaration a été saluée par un tonnerre d’applaudissements, à l’intérieur comme à l’extérieur du Congrès, rapporte notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet.

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Confirmant des promesses antérieures, Alberto Fernández s’est exprimé sans ambiguïté sur le sujet. Tout porte à croire désormais que l’interruption volontaire de grossesse sera bientôt légalisée en Argentine, contrairement à ce qui s’était passé en 2018, quand le Sénat, à une courte majorité, avait rejeté la loi votée par les députés.

Clair sur l’avortement comme sur d’autres sujets de société, Fernández l’a moins été sur les problèmes économiques du pays. Après avoir dénoncé l’héritage de son prédécesseur libéral Mauricio Macri, il en a appelé à la bonne volonté de tous pour vaincre une inflation qui a dépassé 50 % en 2019.

Et, sur la dette extérieure, qu’il faudra restructurer, il a affirmé qu’il ne prendrait pas d’engagements sur le dos des Argentins. Manière de nier qu’il faudra faire des sacrifices pour éviter un défaut de paiement que ce modéré ne désire pourtant pas.

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