Avec le début des primaires dans l’Iowa ce lundi, l’année électorale a donc officiellement commencé. Une année qui pourrait approfondir les divisions au sein de la société américaine. C’est le titre du Washington Post. Selon le journal, c’est un pays anxieux qui s’apprête à se rendre aux urnes. Certains espèrent que les scrutins apaisent les tensions, d’autres au contraire estiment qu’ils les renforceront. Les électeurs démocrates, poursuit le Washington Post, auront le choix entre ceux qui veulent revenir à une gouvernance plus sereine ou ceux qui souhaitent changer carrément le système économique.
D’une manière générale, les électeurs vont se prononcer sur la question de s’ils en ont marre de Donald Trump ou pas. L’enjeu est de taille pour les deux partis. Les démocrates espèrent empêcher un second mandat du président sortant. Et pour les républicains et leurs sympathisants, une réélection de Donald Trump pourrait enfin à leurs yeux légitimer un président mal-aimé par une grande partie de la population américaine.
L’économie américaine face au coronavirus
Le caucus de l’Iowa se partage la Une avec les conséquences du coronavirus, l’épidémie qui pourrait sérieusement affecter les entreprises (et donc l’économie) américaines. Des compagnies technologiques comme Apple, mais aussi des poids lourds de l’industrie automobile ou des géants pharmaceutiques sont dépendants des importations des matériaux et de pièces en provenance de Chine. Sans la production des usines chinoises, une bonne partie de l’industrie américaine ne pourrait pas fonctionner, écrit le Washington Post. Le problème c’est que les compagnies aériennes ne transporteront plus de passagers ni de cargos vers la Chine, pour au moins 2 mois.
Après quatre décennies d’intégration dans le marché international, la Chine s’est transformée en une économie coupée du monde. Selon le gouvernement américain, le virus n’aura pas d’« impact matériel » sur l’économie américaine. Un constat partagé par la plupart des économistes de Wall Street, selon le Washington Post. Mais le journal a contacté plusieurs entreprises qui se montrent plus prudentes. C’est le cas de Phantom Fireworks, une entreprise qui vend des feux d’artifice aux particuliers. Selon un responsable de la compagnie, cité par le journal, les restrictions liées à la propagation du Coronavirus pourraient affecter l’importation des feux d’artifice et des produits similaires pour la fête de l’indépendance le 4 juillet prochain.
Le Coronavirus est aussi en Une de la presse brésilienne
Le gouvernement brésilien a décidé de rapatrier ses ressortissants qui se trouvent à Wuhan. C’est le grand titre du journal Zero Hora. Cette mesure a été prise suite à la publication d’une vidéo réalisée par une quinzaine de Brésiliens se trouvant dans l’épicentre de l’épidémie du virus et qui demandent de pouvoir retourner dans leurs pays.
Dans cet appel à l’aide, les Brésiliens acceptent de passer 14 jours en quarantaine, une fois rentré dans leur pays. C’est à lire dans Folha de São Paulo. Le journal relate aussi l’augmentation des agressions racistes envers des Brésiliens d’origine asiatique. La communauté chinoise de São Paulo renonce pour l’instant à porter des masques dans la rue de peur d’effrayer les autres passants, et devenir victime d’agressions.
Au Brésil, les peuples autochtones victimes de « racisme d’État »
La rhétorique avec cette phrase du président Jair Bolsonaro qui a suscité beaucoup d’indignations parmi les autochtones et leurs défenseurs. Selon le président d’extrême droite, « l’Indien est en train d’évoluer toujours plus vers un être humain comme nous ». Des propos tweetés il y a quelques jours qui ont valu au président une plainte pour racisme, déposée par l’APIB, l’association des peuples autochtones au Brésil. C’est à la lire dans le journal en ligne Nexo. Le discours de Jair Bolsonaro fait référence à la politique des gouvernements militaires et peut être considéré selon la formule de Michel Foucault de « racisme d’État ».
Ce racisme pourrait d’ailleurs bientôt être mis en œuvre sur le terrain. Les autorités brésiliennes souhaitent nommer un pasteur évangélique au poste de responsable chargé des populations autochtones isolées au sein de l’agence gouvernementale FUNAI. Une décision qui suscite d’énormes inquiétudes des organisations de défense des autochtones qui craignent une évangélisation forcée par des missionnaires comme au XVIe siècle. Une autre organisation, la CIMI, parle d’une politique néocolonialiste contraire à la Constitution, peut-on lire sur le site d’information Brasil de Fato.
Renégocier la dette : l’objectif du président argentin en tournée européenne
Alberto Fernandez sera aujourd’hui à Berlin où il doit rencontrer notamment la chancelière Angela Merkel. L’objectif est de trouver du soutien pour son projet de renégociation de la dette. Et l’avis de la cheffe du gouvernement allemand compte, explique La Nacion, car c’est le pays européen le plus influent au sein du FMI, l’organisation internationale auprès de laquelle le président argentin milite pour un allègement de la dette.
Le président argentin veut au moins obtenir de la chancelière qu’elle ne s’oppose pas à une révision de la dette. Comment se dit « est-ce que vous pourriez m’aider ? » en allemand, titre le journal argentin La Prensa. Il faut savoir que la question de la dette est une priorité pour Alberto Fernandez, arrivé au pouvoir il y a deux mois. Son pays représente la troisième économie d’Amérique latine, mais il est aussi le plus endetté de la région, et de surcroît en récession avec une inflation de plus de 50 % et un taux de pauvreté qui tourne autour de 40 %.