Il y a un an, un oléoduc, régulièrement siphonné, finit par rompre. Le pétrole jaillit et inonde les champs aux alentours. Des familles d'une ville toute proche, Tlahuelilpan, se précipitent alors avec des bidons d'essence pour tenter de récupérer le précieux combustible, lorsque l'explosion survient aux alentours de 19h. Des dizaines de personnes meurent sur le coup, d'autres succomberont des suites de leurs blessures.
Le président Andres Manuel Lopez Obrador évoque ce drame comme le plus triste qu'il ait eu à affronter depuis le début de son mandat. Lui qui avait promis à l'époque de s'attaquer au fléau du vol de carburant, consent qu'un an plus tard, le résultat est mitigé.
« Il y a toujours du vol de carburant dans l'Etat d'Hidalgo, à l'endroit même où la tragédie s'est déroulée. C'est l'Etat dans lequel il y a le plus de prélèvements clandestins. Donc c'est un appel à toute la population, aux communautés qui vivent à proximité de ces conduits : le risque est très élevé ».
La présence de militaires tous les 20 km le long des oléoducs a tout de même permis, selon le gouvernement, de réduire ces vols de carburant de 91% en 2019. Mais 5 000 barils sont toujours volés chaque jour. L'équivalent de 720 000 euros pour l'Etat mexicain.