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22h45 : Les habitants de Bangui attendent dans l'anxiété de connaître la suite des événements, alors que les rebelles de la Seleka sont entrés ce samedi soir au PK 12, quartier nord de la capitale. A la tombée de la nuit, Bangui a plongé dans le noir, faute d'électricité. Les autorités pointent du doigt les combattants de la Seleka. Selon Anicet Parfait Mbaye, vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères, c'est la colonne rebelle qui est descendue sur Bangui en passant par Boali qui est responsable de cette coupure générale d'électricité dans la capitale : « Les éléments de la Seleka ont sectionné des fils qui mènent de la centrale électrique de Bouali à Bangui. C’est le seul centre de ravitaillement en électricité de la ville de Bangui ». Loin de démentir, la Seleka a reconnu les faits. « C’est une stratégie militaire », a déclaré son porte-parole.
Si nombre de familles de Bangui sont équipées de groupes électrogènes, ça n'est pas le cas de tout le monde et l'obscurité ne fait qu'ajouter à l'angoisse des habitants que RFI pu joindre ce samedi soir.
21h50 : Le général Noël-Léonard Essongo, représentant du médiateur de la crise centrafricaine Sassou Nguesso, demande aux troupes de la Seleka qui sont aux portes de Bangui de « ne pas commettre d’impairs ». « Il ne faut pas que les populations puissent souffrir des affres de cette guerre-là. Ce serait une de trop », a-t-il ajouté.
20h40 : La France demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour parler de la situation en Centrafrique et appelle ses ressortissants à « rester chez eux », une évacuation n'étant pas « pour le moment » ordonnée. Environ 1 250 Français vivent en Centrafrique. Le plan de protection des ressortissants inclut ceux d'autres pays qui en feraient la demande, a précisé Romain Nadal, le porte-parole diplomatique de la présidence française.
19h45 : Des habitants que RFI a pu joindre au PK 12, à l'entrée nord de Bangui, disent avoir vu passer les rebelles de la Seleka, sur la grand route, en direction du centre de la capitale. « Ils sont nombreux et lourdement armés », dit un témoin. Il précise qu'il y a eu auparavant des affrontements au PK 12 entre d'un côté, la rébellion, et de l'autre, les forces armées centrafricaines et soldats sud-africains.
19h05 : Notre envoyé spécial à Bangui fait le point sur la situation, en direct sur l’antenne de RFI : des combats ont éclaté au nord de Bangui en fin de journée ce samedi. Au environ de 18h les rebelles ont annoncé avoir dépassé le PK 12, c'est-à-dire avoir franchi la barrière qui se situe à l’entrée de Bangui, à 12 km du centre-ville. Une habitante qui a pu être jointe sur place dit que les rebelles sont très proches. Elle raconte que c’est la débandade dans le quartier, chacun cherchant à se réfugier où il peut. C’est la colonne dirigée par le général Arda Hakouma, le chargé des opérations de la Seleka qui est à la manœuvre.
Ce sont en fait deux colonnes rebelles qui ont convergé vers la capitale centrafricaine aujourd'hui. Une première venue de Damara. Et puis venue de l'ouest, une autre colonne a traversé les localités de Bossembelé et Bouali et en passant par Bouali, elle a interrompu l'alimentation électrique de la capitale. « On a coupé l'électricité pour éviter la lumière dans la ville, c'est de la stratégie militaire », a indiqué le porte-parole de la rébellion.
Des habitants de Bangui confirment ce samedi soir qu'ils attendent dans le noir et l'inquiétude la suite des événements.
19h00 : Christian Narkoyo, porte-parole de la Seleka, annonce le franchissement du PK 12.
Une entrée dans la ville démentie par Gaston Mackouzangba, porte-parole du président Bozizé.
18h00 : Les rebelles se trouvent à l'entrée de la capitale centrafricaine. Une source militaire centrafricaine indique que « des coups de feu ont été tirés autour du PK 12 (point kilométrique 12) » le quartier qui marque la limite de Bangui. Le porte-parole des rebelles revendique l'entrée dans ce quartier.
16h30 : Joint par RFI, Parfait Mbaye, vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères répond au général Jean-Félix Akaga.
15h45 : A Damara même, en milieu de matinée, un hélicoptère des forces armées centrafricaines a bombardé les éléments de la force d'Afrique centrale. Bilan de la Fomac : un civil est mort, et 6 personnes blessés. Le responsable de la Fomac, le général Jean-Félix Akaga, condamne et dit ne pas comprendre une telle attaque.