Vol d'Air Algérie: les Burkinabè affirment avoir retrouvé l’épave

L’avion d'Air Algérie transportant 116 passagers dont 51 Français, qui assurait la liaison entre Ouagadougou et Alger, s'est donc bel et bien écrasé ce jeudi 24 juillet. RFI a contacté le général burkinabè Gilbert Diendiéré, qui a confirmé que l’épave de l’avion a été localisée, et qu'il paraît selon lui évident n'y ait pas de survivant. Le ministère français des Affaires étrangères a activé un numéro d'urgence : +33 1 43 17 56 46.

Contacté par RFI, le chef d'état-major particulier du président du Burkina Faso, le général Diendiéré, affirme que l'épave a bien été localisée. Les autorités burkinabè ont envoyé un hélicoptère sur la zone, c'est-à-dire au sud de Gossi, au Mali, non loin de la frontière avec le Burkina. « Nous avons pu constater la présence de l'épave », a-t-il assuré. Le secteur du crash est une zone de marécages et de plaines. L'avion ayant été trouvé calciné, il paraît évident selon lui qu'il n'y a pas de survivants.

Toujours selon le général Diendiéré, les autorités maliennes et françaises ont été averties afin d'organiser la sécurisation de cette zone. En effet, la nuit est tombée et cette région est inhabitée. Les secours risquent d'être compliqués de nuit.

Les autorités françaises ont indiqué qu’elles procédaient à la vérification de cette information.

Les autorités militaires de la région s'étaient par ailleurs très vite mobilisées, tôt ce jeudi matin, pour tenter de repérer l'appareil. Deux Mirage 2 000 français ont survolé la zone et des hélicoptères Apache de la Minusma ont effectué également des rotations. Tout le monde était sur le pont pour tenter de retrouver l'avion.

Cause de la disparition du vol AH 5017 : aucune hypothèse n’est exclue

Selon le chef de l’Etat français, l’équipage espagnol a signalé qu’il changeait de route « en raison de conditions météo particulièrement difficiles ». Cependant, « aujourd’hui même, nous ne pouvons pas établir les causes de ce qui s’est produit », a souligné François Hollande.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères précise qu’aucune hypothèse n’est exclue pour expliquer cette disparition. En réponse à une question sur un possible acte terroriste, Laurent Fabius a répondu : « On ne doit exclure aucune hypothèse avant d’avoir tous les éléments ». « La seule chose que nous sachions de manière certaine, c’est l’alerte météo », a-t-il dit sur la chaîne publique de télévision France 2.

Une cellule de crise à l’Elysée

Une réunion de crise a été organisée par François Hollande, jeudi après-midi, à l'Elysée, en présence notamment du Premier ministre, Manuel Valls, et de Laurent Fabius. Elle a duré environ une heure et à l'issue de cet entretien avec ses ministres, le président de la République a annoncé sa décision de reporter le déplacement à La Réunion, à Mayotte et aux Comores qu'il devait effectuer jusqu'à dimanche.

A l'issue de la réunion, le chef de l'Etat a confirmé que tous les moyens militaires et civils étaient mobilisés pour retrouver la trace de l'appareil. Mais surtout, François Hollande a bien évidemment fait part aux familles de toute sa solidarité dans cette épreuve.

Le président reste à la barre, à Paris, en attendant d'en savoir plus sur les circonstances et les causes de cette tragédie. L'Elysée a annoncé dans la soirée que François Hollande présiderait vendredi à 9H00 une nouvelle réunion de crise. Et c'est Fleur Pellerin, la secrétaire d'Etat chargé des Français de l'étranger, qui va se rendre dès les prochaines heures sur place.

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