La prolongation du moratoire était attendue. Mais beaucoup espéraient un geste plus fort de la part des 20 économies les plus riches de la planète. Des ONG comme One ou Oxfam réclamaient un, voire deux ans de délai de grâce.
Le G20 s'est aussi entendu pour créer « un cadre commun » à tous les créanciers privé et public afin de lancer un processus global de restructuration de la dette. Signe que des pays comme la Chine commencent à répondre aux appels pressants du FMI et de la Banque mondiale.
Principal créancier de l'Afrique et des pays en développement, la Chine rechignait jusqu'à présent à participer au mouvement global d'allègement de la dette. Quant aux créanciers privés, ils n'ont pas encore bougé d'un pouce.
Cependant, le temps presse estime la directrice France de l'ONG One, l'ancienne ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem. Il faut agir plus vite et plus fort selon elle. One a calculé que si rien ne bougeait dans les mois à venir, ce sont plusieurs dizaines de milliards de dollars que les pays pauvres continueraient à rembourser à leurs créanciers et qu'ils ne pourraient pas consacrer à aider leurs populations.