Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
L’aéroport de Bamako s’apprête à rouvrir officiellement, ce samedi 25 juillet 2020, après quatre mois de fermeture.
Ils sont nombreux à devoir prendre des dispositions. C’est le cas, par exemple, de la société qui gère le parking de l’aéroport et qui vérifie déjà ses installations.
Les bagagistes sont impatients et, à l’intérieur de l’aéroport, on attend l’arrivée de la société de nettoyage pour faire la grande toilette des installations.
Au comptoir d’enregistrement, seules les compagnies comme Air France qui, jusque-là, n’organisaient que des vols spéciaux de rapatriement, travaillent. Mais bientôt, toutes les autres compagnies commerciales viendront. Les réservations sont déjà nombreuses et les agences de voyages s’activent.
Cependant, pour un retour à la normale, il faut attendre encore un peu, surtout pour les voyageurs. Une petite période de rodage est nécessaire pour la coordination technique, sans oublier que le gouvernement malien exige, à l’arrivée à Bamako, à tous les passagers sans exception, la présentation d’un document datant de moins de 72 heures attestant qu’ils ne sont pas porteurs de la maladie due au coronavirus.
Si les frontières aériennes rouvrent dès ce samedi, les frontières terrestres, fermées depuis le 26 mars, seront quant à elles rouvertes, dans la nuit du 31 juillet.
Pour Mamadou Koita, PDG de Toupac Transport, une entreprise malienne de transport de personnes et de marchandises dont les bus vont en Côte d'Ivoire et au Bénin, c’est un soulagement, même s'il reste inquiet pour l'avenir. Car, en effet, son entreprise, comme celles de tout le secteur, est durement touchée par la crise liée au coronavirus.
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