Sous la bannière de la coalition Lamuka, les quatre principaux leaders de l'opposition appellent à tirer les leçons du passé, comme l'explique l'ancien Premier ministre, Adolphe Muzito, joint par Sonia Rolley du service Afrique de RFI.
« Nous sommes d’avis qu’on a mis la charrue devant les bœufs. Nous demandons des réformes de la Céni. Nous demandons des réformes institutionnelles, qui doivent être préalables à la mise en place des animateurs de ces institutions.
Il ne faut pas que les choses se passent comme si rien ne s’était passé en 2018, 2011 et 2006. Pour cela, nous disons que tous les responsables qui ont été associés à l’organisation des précédentes élections qui ont été caractérisées par des fraudes massives, ceux qui ont participé à ces fraudes-là, à ces irrégularités, sont écartés d’office.
L’objectif pour nous, c’est que les prochaines élections soient transparentes, qu’on épargne le pays du discrédit qui a caractérisé les résultats, les fraudes massives que tout le monde a déplorées et le chaos électoral que nous avons connu.
Donc l’objectif, c’est d’arriver à avoir une Céni dont les textes, les structures, permettent de favoriser la transparence, de manière à ce que, la prochaine fois, la volonté du peuple s’exprime véritablement et soit respectée ».
En RDC, ce choix de la présidence de la Céni est dévolu aux Eglises reconnues par l'Etat. Les deux principales confessions religieuses du pays, catholique et protestante, qui s'opposent à la nomination de Ronsard Malonda, l'actuel secrétaire exécutif de l'actuelle Céni accusée de fraudes et de corruption, ont annoncé un blocage mercredi.
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Ronsard Malonda est le candidat des 6 autres confessions religieuses, dont les Kimbanguistes qui, hier encore, lui ont renouvelé leur soutien.