Dans la ville de Bristol au Royaume-Uni, ce dimanche, la statue du marchand d'esclaves Edward Colston a été arrachée de son piédestal par des manifestants contre le racisme. Sur les images relayées à la télévision et sur les réseaux sociaux, on peut voir la foule se ruer pour piétiner la statue, avant de la tirer pour la jeter dans la rivière.
En France aussi, la CAAN, la Coordination d'action autonome noire, s'attaque aux symboles de l'esclavage dans l'espace public. L'organisation appelle, pendant le mois de juin à lister toutes les rues, les places ou bâtiments portant le nom d’esclavagistes. À commencer par ceux au nom de Jean-Baptiste Colbert, ministre au XVIIe siècle et rédacteur du Code noir qui régissait la vie des esclaves sur le territoire français.
En Belgique, ce sont les statues de l'ancien roi Léopold II qui font polémique. Depuis une semaine, plusieurs d'entre elles ont été recouvertes de peinture rouge sang à Bruxelles, évoquant les millions de morts et de mutilés au Congo pendant son règne. Une pétition a déjà recueilli plus de 60 000 signatures pour demander le déboulonnage de toutes les statues de l'ancien roi des Belges. Le conseil municipal de Bruxelles doit d'ailleurs étudier la question lors d'une réunion ce lundi.