Madagascar: une association lance un savon écologique et solidaire

En cette période de pandémie de Covid-19, se laver les mains au savon est l'un des fameux « gestes barrière », encore faut-il avoir de l'eau, du savon et que ce savon ne soit pas toxique pour l'environnement. Une association a développé à Madagascar un savon solidaire à partir d'huile alimentaire usagée.

avec notre correspondante à Antananarivo, Laure Verneau

L’entreprise sociale Green’N’Kool et son projet Alt.Soap s’est présentée au Global Hack, qui s'est tenu du 9 au 12 avril. Ce hackathon mondial a réuni plus de 1000 projets issus d’une soixantaine de pays et l’entreprise, qui représentait Madagascar, est arrivée à la 5ème place. Le défi des participants lors de cette compétition mondiale était de trouver en 48h des solutions pour le monde d'« après Covid ».

Avec le coronavirus, se laver les mains avec du savon est devenu une nécessité-, mais qui n’est pas accessible à tous. Alt Soap a donc imaginé un savon à base d’huile alimentaire usagée, première source de pollution des eaux de la capitale, nous explique la fondatrice Marie-Christina Kolo. « L'huile usagée a un impact très fort sur la biodiversité car lorsqu'elle atterrit dans un cours d'eau, elle crée une espèce de film qui empêche toute biodiversité au niveau de la faune ou de la flore ».

L’entreprise collecte l’huile auprès des restaurants de la ville. Celle-ci est ensuite traitée avec des produits non chimiques, puis passée à la centrifugeuse. On la mélange à de la soude. Un litre d’huile permet de fabriquer une vingtaine de savons. Un produit à bas coût qui permet une vente solidaire. « Pour chaque savon acheté, on offiria un savon à une association, à toute structure qui pourra offrir un savon aux personnes les plus vulnérables », poursuit Marie-Christina Kolo.

En plus des savons, Alt Soap est en train d’élaborer une mousse lavante sans rinçage. À Antananarivo, trois personnes sur quatre n’ont pas accès à l’eau, selon l’UNICEF.

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