De notre correspondant à Nairobi,
Dès ce lundi soir 19h00, personne ne sera autorisé à entrer ou sortir de la zone métropolitaine de Nairobi, une région englobant des millions de personnes de la capitale et ses alentours. Seuls quelques services essentiels ainsi que le transport de marchandises pourront continuer à transiter.
La même mesure s’appliquera à partir de mercredi 8 avril, dans les comtés de Kilifi, Mombasa et Kwale, eux aussi touchés par l’épidémie. Le président Kenyatta explique qu’il n’avait pas le choix.
« Je prends ces décisions en sachant très bien qu’elles vont compliquer la vie de beaucoup de Kényans. Néanmoins, si je ne le fais pas, il y aura encore plus de souffrance. Ensemble nous devons faire front avant que le Covid19 ne soit hors de contrôle », a déclaré Uhuru Kenyatta.
Le chef de l’Etat a pris d’autres mesures. Ainsi, 20 millions de dollars, issus de la corruption et récupérés par la justice, seront reversés aux plus vulnérables. Par ailleurs, 20 millions également iront aux artistes, mais à entendre le chef de l’Etat, des jours sombres sont à venir.
« Notre intérêt national n'a jamais été aussi menacé. Nous avons donc un choix. Est-ce qu'on continue à vivre normalement ? Ou est-ce qu'on considère cette situation comme une urgence extraordinaire et changeons fondamentalement nos modes de vie ? Car même si nous espérons que tout aille pour le mieux, nous devons nous préparer au pire », a-t-il averti.
Déjà vivant sous un couvre-feu nocturne, les Kényans redoutent désormais une mesure encore plus drastique, à savoir un confinement total du pays.
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