Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
La gare routière située dans le périmètre du lycée Thomas Sankara, au nord de la ville, a eu durant deux jours des airs de foire. Les voyageurs se sont bousculés, mais certains d’entre eux ont manqué de place. C’est le cas d’Alex Narcisse, un père de famille d’une cinquantaine d’années, qui tenait à aller vivre son confinement dans la localité de Gamboma, à plus de 300 kilomètres de la capitale. « J’allais rentrer chez moi à Gamboma. Mais à la gare routière, j’ai trouvé un monde fou. Du coup, je n’ai pas pu trouver de la place parce qu’il n’y a pas assez de bus pour se rendre au village. Voilà pourquoi je repars à la maison. »
Les transporteurs ont multiplié les prix des tickets par deux, parfois davantage. « D’habitude, nous payons notre billet 7 000 FCFA pour se rendre au village, explique Alex Narcisse. Maintenant le prix varie entre 15 000 et 20 000 FCFA. Ça devient un peu pénible. »
C’est la peur du Covid-19, qui touche déjà Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales agglomérations du pays, qui pousse de nombreux citadins à aller se réfugier à la campagne. Le bilan officiel est actuellement de 22 cas confirmés, dont deux décès enregistrés à Pointe-Noire.