Avec notre correspondante à Kigali, Laure Broulard
Aux différents carrefours de la capitale, des policiers arrêtent déjà les véhicules et demandent le motif du trajet. Les stations de bus sont désertes, tout comme les rues du centre ville. Les taxi-moto, habituellement présents à tous les croisements, ont complètement disparu.
Ici, les commerces appliquent scrupuleusement les instructions du gouvernement. Seules les pharmacies, les banques, et les vendeurs de nourriture sont encore ouverts. Devant le marché couvert de la ville, un petit embouteillage : des habitants remplissent le coffre de leur voiture de farine de mais ou de papier toilette.
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Dans le quartier populaire de Nyabugogo, toujours des passants sur les trottoirs, mais moins que d’ordinaire. Tandis qu’un peu plus loin à Kacyiru, les petits commerçants ont perdu leurs clients. L’un d’entre eux assure avoir vu le montant de ses ventes journalières passer de 50 à 8 euros.
Reste que dans les zones d’habitations informelles, le confinement à la maison est difficile à appliquer. Un habitant explique : « vers chez moi, les gens n’ont pas peur du virus, ils ne restent pas chez eux ». La police, elle, assure que les contrevenants s’exposent à une amende ou une arrestation.