Avec notre correspondante de retour de Bossangoa, Charlotte Cosset
Dans l’Ouham, il n’y a pas de crise majeure entre les groupes armés. Une sécurité relative que souhaite mettre en avant le chef de bureau de la Minusca à Bossangoa, Alain Sitchet. « C’est une période où il y a habituellement des transhumants et par rapport aux autres années nous avons vraiment réussi à calmer les tensions. Dans la zone de Nana Boguila également à Kouki et à Nana-Bakassa, il y a un retour massif des éleveurs qui avaient quitté la zone à cause de l’insécurité et qui reviennent avec l’appui des autorités locales. C’est un exemple de cohésion sociale », explique-t-il.
Ruée vers l’or…
Mais dans certaines sous-préfectures comme Markounda ou Batangafo, les tensions sont toujours bien présentes et les incidents sécuritaires réguliers. En fin de semaine, un général de groupe armé a été tué faisant craindre de nouveaux combats. La découverte d’une mine dans la zone de Kouki, il y a quelques semaines a créé une « ruée vers l’or », décrivent plusieurs témoins.
René Patrice Ouanekpone est consultant national pour la sécurité auprès du préfet de l’Ouham. « Avec un chantier d’or qui est ouvert dans la zone de Kouki qui est dans la Nana-Bakassa, vous avez toutes les personnes de toutes nationalités, tous les exploitants, y compris les groupes armés qui ont quitté Kaga-Bandoro et les éléments de l’UPC qui ont aussi quitté leurs zones et qui se retrouvent sur ce chantier minier et cela cause quelques problèmes d’insécurité. »
Les forces armées centrafricaines ne sont pas encore basées à Bossangoa. Patrice Ouanekpone estime que leur implantation permettrait une amélioration de la situation sécuritaire dans la zone.