Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
Ils auraient pu être très nombreux au repas mais à cause de la discrimination, beaucoup ont renoncé. « Les gens nous discriminent parce qu’ils se disent qu’on a attrapé le VIH par le vagabondage sexuel, regrette Moussounda Nzamba, présidente du réseau des personnes vivant avec le VIH. Mais ce n’est pas ça ! »
Les témoignages sur les cas de discrimination sont très nombreux. « Il y en a plein, raconte un participant. Dans nos milieux familiaux, dans notre société, partout où on se retrouve en collectivité, il y a de la discrimination. » Une autre : « Les mauvais regards, on te pointe du doigt quand tu passes… »
« Le sida ne pourra pas être éliminé par la discrimination et la stigmatisation », rappelle Françoise Ndayishimiyé, représentante de l’ONUSIDA au Gabon.
Le traitement du SIDA est totalement gratuit au Gabon. Il faut cependant débourser 20 000 FCFA (30 euros) pour un test qui permet de savoir si le traitement marche. Le double pour les non-assurés. Justine Judith Lekogho, présidente du Rotary Club, a distribué des bons pour effectuer cet examen gratuitement.
À la fin du repas, un appel a été lancé en direction des malades qui se cachent : « C’est le moment de vaincre la honte. »
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