En Ouganda, la Haute Cour a cassé le jugement du tribunal de première instance qui avait condamné la militante et écrivaine Stella Nyanzi à l'issue d'un procès qualifié de « comédie des erreurs ».
Le juge Henry Peter Adonyo a relevé, notamment, qu’aucun des 19 témoins de la défense n’avait été appelé à la barre. Dans la salle d’audience, pleine à craquer, quand Stella Nyanzi a compris que le juge l'avait acquittée, elle lui a envoyé un baiser.
À sa sortie du tribunal, l'ex-journaliste a aussitôt été entourée de femmes qui lui ont passé une écharpe où on pouvait lire « Nique l’oppression ». Puis, des gardiens de prison ont tiré en l'air pour disperser la foule et ramener Stella Nyanzi manu militari à la prison de Luzira pour régler les détails de sa sortie.
Museveni « président illégal »
Lorqu’elle est sortie pour de bon, Stella Nyanzi a déclaré à la presse, sous les vivats de ses supporters, que Yoweri Museveni, « président illégal » de l'Ouganda, devait quitter le pouvoir.
Quelques-uns d'entre eux brandissaient les poésies que Stella Nyanzi a écrites en prison. L'un des textes dit : « Les poèmes des opprimés opprimeront les oppresseurs. Les poèmes nous rendront libres ».
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