La dernière « chanson » de Yoweri Museveni, la troisième du genre, ressemble à un spot publicitaire. Le chef de l’État salue des sportifs, des parlementaires et des investisseurs étrangers.
Ce clip, produit par son manager Balaam Barugahare, le présente comme un bâtisseur. Les vues aériennes du nouveau pont de Jinja succèdent aux images des tours du centre de Kampala.
Les militaires sont omniprésents. On voit d’ailleurs le chef de l’État en treillis manier un fusil d’assaut avec force énergie, malgré ses 75 ans et ses 106 kilos. Puis, il y a des images des vaches qui sont devenues, au fil des décennies, son symbole.
Sauf que cette chanson, contrairement à la précédente, sortie en 2016, ne tourne pas beaucoup à la radio. Sur YouTube, les avis sont partagés, mais la plupart des internautes sont loin d’être enthousiasmés par son flow. « On dirait qu’il lit des messages de condoléances à un enterrement », dit l’un d’eux. « C'est le dernier clou dans le cercueil de l’industrie musicale », estime un autre.
Sur YouTube, la chanson de Yoweri Museveni a été visionnée environ 18 000 fois jusqu’à maintenant. Mille fois moins souvent que le dernier clip de Bobi Wine.