La diplomatie algérienne veut obtenir à l'issue de cette réunion une position commune des voisins de La Libye. Ce nouveau rendez-vous s'inscrit dans la continuité des efforts diplomatiques déjà fournis à Moscou, puis à Berlin, pour transformer la trêve observée à Tripoli, depuis dix jours, en un cessez-le-feu.
Sauf que, la majorité des pays réunis ce jeudi à Alger, n'ont pas été conviés à Berlin, ou alors à la dernière minute. Alors qu'ils se considèrent comme les premiers concernés. La crise en Libye a eu de sérieux impacts sur ses pays voisins, et ils veulent être au centre des discussions. En organisant cette réunion, Alger veut rappeler aussi sa position : s'impliquer comme dans le passé à la recherche d'une solution, mais loin de toute ingérence étrangère.
La diplomatie algérienne est plus active que jamais sur ce dossier. Elle a même proposé d'accueillir un dialogue entre les parties libyennes. D'ailleurs, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de l'Est libyen, proche du maréchal Haftar, est aujourd'hui à Alger. En raison de cette présence, le ministre du l’autre gouvernement, celui basé à Tripoli et fidèle à Fayez el-Sarraj, a informé qu'il n'assisterait pas à cette réunion.