Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’Égypte n’a pas attendu le feu vert du Parlement turc pour préparer une riposte à l’envoi de militaires turcs en Libye. Le président Sissi a, en effet, déjà soulevé la question avec les présidents américain, russe et français ainsi que la chancelière allemande qu’il a appelés téléphoniquement. Des entretiens qui ont porté « sur les dangers découlant d’une ingérence étrangère armée en Libye ».
Officiellement, l’Égypte est pour une solution « politique » de la crise libyenne tout en soutenant diplomatiquement l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar. Grâce à l’offensive de ce dernier contre Tripoli à l’ouest, la frontière égyptienne jouxtant l’Est libyen sur plus de mille kilomètres a été sécurisée.
Pour Le Caire, un renversement de la situation grâce à une intervention militaire turque placerait des jihadistes venus de Syrie aux portes de l’Égypte.