Il y a quelques semaines, le gouverneur du Kasai Central a fait l'objet d'une motion de défiance : un député provincial l'accusait de mauvaise gestion. La motion n'est pas passée mais la confiance a été rompue au niveau de l'assemblée provinciale. Pour Martin Kabuya Mulamba, le pays est dans une période d’apprentissage de la démocratie. Et les coups bas ne sont pas à exclure, précise Martin Kabuya Mulamba : « Nous sommes dans cette politique de "ôte-toi de là que je m'y mette". Vous savez, la gestion des provinces a posé des problèmes jusqu'il y a peu. Bon, chacun voudrait se retrouver. »
Les gouverneurs de plusieurs provinces ont également à subir des violences sur leurs territoires. L’espace Kasaï figure parmi ces régions. Le gouverneur Kabuya impute cette situation à la pauvreté très criante qui y sévit : « Nous avons été dans cette région paupérisés, chosifiés, marginalisés, abandonnés. Il était tout à fait bon à mon sens d'indiquer que le seul langage que les uns et les autres pouvaient comprendre, c'est ce langage-là, parce que ventre affamé n'a point d'oreille. »
La région du Kasai Central n’a plus de routes, n’a plus de ponts et toutes les infrastructures sont détruites, explique Martin Kabuya Mulamba qui demande en urgence la reconstruction des infrastructures.
■ La Cenco réagit sur le thème des élections locales abordé dans son discours par le président Tshisekedi