Difficile de savoir précisément combien d’enfants travaillent dans les mines de cobalt artisanales en République démocratique du Congo. Un pays qui assure plus de la moitié de la production mondiale de ce minerai très prisé, que l’on retrouve par exemple dans les smartphones.
Le Bureau international du travail mène actuellement un projet, pour combattre le travail des enfants dans ces mines de Kolwezi, dans le sud de la RDC. L’administrateur du BIT, chargé des programmes pour l’Afrique centrale, explique qu’il existe un plan sectoriel, au niveau national, depuis 2017.
Lutter contre la pauvreté
Mais pour Roger Nkambu, il faut aller au-delà de la volonté politique, et prendre des mesures pour traiter le fond du problème : « Il faut faire attention parce qu’aujourd’hui, tous les parents qui font travailler leurs enfants, ce n’est pas de gaité de cœur, mais peut-être qu’ils sont forcés à le faire. Tout simplement parce qu’il y a la pauvreté des familles à la base. Et donc, il va falloir trouver des alternatives à la fois pour les familles et pour les enfants. »
C’est d’autant plus important, poursuit Roger Nkambu, que ces enfants constituent un vivier pour les groupes armés. Il faut donc leur offrir la possibilité d’une éducation, et d’un avenir de qualité : « Si la population peut avoir un transport tous les jours, si la population peut faire éduquer ses enfants tous les jours, si la population peut manger tous les jours, c’est là que les changements pourront commencer. »
Pour lui, il serait également important de mettre en place un système de statistiques et de suivi des actions, afin d’adapter les stratégies, pour pouvoir combattre au mieux ce fléau.