La ministre française des Armées en tournée au Sahel

La ministre française des Armées, Florence Parly, a commencé, ce lundi 4 novembre, sa tournée au Sahel. La première étape s’est déroulée lundi matin à Ndjamena, au Tchad, où elle a rencontré le nouveau commandant de l'opération militaire française Barkhane et le président tchadien, Idriss Déby. Elle s'est ensuite rendue au Burkina Faso.

Au poste de commandement de Barkhane, Florence Parly a rendu hommage aux soldats tués au Mali. 49 militaires maliens ont trouvé la mort lors d’une attaque contre une base militaire malienne et un militaire français a été tué lors d’une opération dans la région de Ménaka, victime d’un engin explosif.

Devant les militaires de la force antiterroriste, la ministre a appelé « à la patience dans la guerre contre le terrorisme » dans les pays du Sahel. La ministre française des Armées a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts dans le cadre de la force conjointe G5 Sahel.

Florence Parly s'est ensuite rendue au Burkina Faso, où elle a rencontré son homologue burkinabè et le président Roch Marc Christian Kaboré. Les échanges ont porté sur les actions à mener dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, dans un contexte où la menace devient de plus en plus vigoureuse selon la ministre française. Florence Parly a annoncé le lancement d’une opération dans la zone des trois frontières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger avec la participation des forces burkinabè.

Les deux personnalités ont parlé des progrès réalisés dans la lutte contre le terrorisme grâce à la collaboration entre la force Barkhane et les forces armées burkinabè même si parfois l’on enregistre des pertes de part et d’autre, selon la ministre française des Armées, Florence Parly.

« Le combat continue et doit continuer, parce que c’est un combat de longue haleine que nous devons mener ensemble, contre le terrorisme. Nous en avons la démonstration encore avec le lancement d’une opération conduite par Barkhane mais avec la contribution éminente de deux compagnies burkinabè et qui va se dérouler dans les prochains jours dans cette zone des 3 frontières. »

Roch Marc Christian Kaboré et Florence Parly ont également échangé sur les outils non militaires pour gagner le combat contre le terrorisme, dans le cadre du partenariat 3S pour le Sahel, « qui doit permettre d’élargir le champ de la coopération, d’abord aux forces de sécurité intérieur au travers de la police, la gendarmerie… Et puis également la capacité à élargir au-delà du G5 à d’autres pays africains, en particulier les pays de la Cédéao ».

Cette initiative doit prendre corps dès la fin de cette année selon la ministre française des armées. Avant de quitter le Burkina Faso, Florence Parly a rendu visite aux forces spéciales françaises basée à Kamboinsin.

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