Depuis l’aube, un impressionnant dispositif sécuritaire est déployé dans la capitale guinéenne. Au pont du 8-Novembre, il y a des canons à eau et plusieurs camions de police et de gendarmerie. Des pick-up et des militaires armés de la garde présidentielle bloquent l’accès au centre-ville, fouillent les voitures. Les principales artères de la capitale sont désertes.
Les boutiques sont elles en grande majorité restées fermées. Seul à Madina, le plus grand marché de la ville, quelques commerçants sont encore dans leurs magasins. D’une manière générale, la ville de Conakry est paralysée.
Affrontements en banlieue
Et s’il y a peu de monde dans le centre-ville, ce n’est pas le cas des quartiers périphériques. En banlieue, des échauffourées ont été signalées. Des jeunes ont tenté d’installer des barricades, mais rapidement les forces de l’ordre les ont délogés à coup de gaz lacrymogène. Et la tension semble plus forte en grande banlieue de Conakry. Des informations qui nous parviennent de source médicale, font état de « un mort ainsi que de deux blessés par balle », mais il n’y a pas encore de bilan officiel.
Les leaders de l’opposition comme Cellou Dalein Diallo ou encore Sidya Touré sont confinés à leurs domiciles. Et les principaux leaders du FNDC, qui avaient appelé à manifester, sont toujours en détention, ainsi qu’une dizaine de membres de l’UFR, la troisième force politique du pays.