Le processus de paix se fragilise et les Américains s’impatientent. Thomas Hushek, ambassadeur américain au Soudan du Sud, a déclaré que Washington était prêt à imposer davantage de sanctions, si le pouvoir n’appliquait pas l’accord de paix.
L’ambassadeur américain a visiblement peu apprécié les dernières déclarations du président sud-soudanais. Salva Kiir a annoncé qu’il formerait un gouvernement le mois prochain, avec ou sans Riek Machar, dont le retour au pays est incertain.
Dans ces conditions, « il ne peut pas y avoir de gouvernement d’union », a déclaré Thomas Hushek, qui a semblé questionner la bonne volonté présidentielle. « Les autorités ont refusé de discuter des problèmes politiques en suspens. Elles n’ont établi aucun autre mécanisme autour de ces questions et n’ont pas proposé de soutien financier », a estimé l’ambassadeur, ajoutant que les Américains étaient « à l’affût », capables de sanctionner toute personne bloquant le processus.
Depuis plusieurs années, les États-Unis appliquent des interdictions de voyages, des gels d’avoir, des barrières contre des individus et des entreprises. Ils menacent d’allonger la liste des punis.
Dans des termes plus feutrés, mardi le Conseil de Sécurité de l’ONU a appelé les parties à régler rapidement les principaux points de blocage. Une délégation doit se rendre à Juba fin octobre. Un déplacement très attendu, car Riek Machar lui-même devrait être du voyage.