Dans son discours à la nation, le président IBK est revenu sur les dernières manifestations citoyennes de jeunes dans les localités de Gao, Kati, Kayes et Tombouctou. Il trouve légitime leurs revendications. « La demande de bonnes routes est légitime, tout comme l'est le souci d'une meilleure gouvernance de nos ressources, afin que chaque centime aille au précieux chantier du développement national. »
Il a ensuite demandé à son Premier ministre qui a plutôt jusque-là bien géré la colère des jeunes, d’aller plus loin en organisant des conférences régionales sur le développement. 59 ans après l’accession du Mali à l’indépendance, la demande sociale est très forte, mais la violence ne saurait être acceptée lors des manifestations, a insisté IBK. « La violence qui tend à devenir le moyen de revendiquer ne peut et ne saurait être tolérée. »
La situation dans le centre et dans le nord du pays a également été évoquée. Et pour la première fois, il laisse clairement entendre que la discussion peut être engagée sur des dispositions de l’accord de paix d’Alger. « Je tiens à réaffirmer l'attachement du gouvernement malien à cet accord, quitte à en discuter certaines dispositions. L'essentiel étant d'en conserver l'esprit. »
Au Mali, de nombreux hommes politiques et chef d’associations demandent depuis plusieurs mois une refonte totale de l’accord de paix d’Alger.