Les promesses des autorités n'auront pas suffit à calmer la colère des habitants de Tombouctou. Lundi, devant la presse, le ministre porte-parole Yaya Sangaré assure que le chantier pour relier Tombouctou au centre du Mali reprendrait en décembre. Lancés en 2010, les travaux de la « route du Sahel » ont été suspendus à cause de l'insécurité.
« Personne n'entre, personne ne sort »
Mais ces annonces gouvernementales n'ont pas permis de lever le blocage de l'aéroport. Les barricades sont toujours tenues par la population. « Personne n'entre, personne ne sort », confirme Baba Moulaye, le président du Forum régional des organisations de la société civile. Depuis cinq jours, impossible donc pour tous véhicules des forces françaises Barkhane, de la police des Nations unies ou encore des casques bleus de patrouiller dans la ville, cantonnés dans leur base située derrière l'aéroport.
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Tronçon dégradé
La grogne sociale a également gagné d'autres villes du nord. Le mouvement Paix à Ménaka réclame le bitumage de la route Ansongo - Ménaka - Andéramboukane. Un tronçon dégradé où les braquages et les accidents sont réguliers. Des appels à mobilisation se poursuivent cette semaine, notamment dans la ville de Gao.