Devant les élus du peuple, le Premier ministre rappelé tous les engagements pris par le chef de l’État en juin dernier lors de la campagne pour la présidentielle : consolidation de l’unité nationale, lutte contre les disparités sociales, une meilleure répartition des ressources nationales entre les composantes du pays et une justice indépendante.
Ismael Ould Bodé Ould Cheikh Sidiya a insisté sur la place de la sécurité dans le programme du gouvernement : « En matière de défense et de sécurité, le gouvernement s’attèlera à traduire dans les faits la priorité accordée par le président de la République à la préservation de l’intégrité territoriale, à la protection des citoyens et à la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. »
L’opposition sceptique
L’autre défi pour les nouvelles autorités est la réforme du système éducatif. Le Premier ministre a promis d’entamer le processus prochainement.
Mais Ladji Traoré, un parlementaire de l’opposition, se dit sceptique : « Un pays sans éducation, où va-t-il ? Tout le monde est d’accord aujourd’hui pour dire qu’il n’y a pas de système éducatif conséquent en Mauritanie. Les principaux responsables envoient leurs propres enfants, dans les écoles privées ou à l’étranger. Il faut qu’il y ait un véritable dialogue pour faire un état de cette situation et que les décisions soient appliquées effectivement. »
Le projet de programme du gouvernement sera examiné et soumis au vote samedi prochain. Les partis de la majorité présidentielle dominent le Parlement.