Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, a écrit à la Fédération des entreprises du Congo (FEC) pour lui signifier que les enquêtes menées par l’Inspection générale des finances auprès de quatre de ses membres sont irrégulières.
Kamerhe cite notamment la loi interdisant le contrôle et le recouvrement des impôts, droits, taxes et autres redevances dus à l’État sans requête des régies financières.
Le directeur de cabinet du président de la République ajoute que toutes les missions de contrôle de l’IGF devraient requérir l’instruction de la présidence de la République dont elle dépend ou du moins que celle-ci en soit informée.
À l’IGF, on soutient que les enquêtes sont bel et bien régulières étant donné, disent les inspecteurs, que la loi leur reconnaît la mission de contrôler au second degré toutes les situations douanières, fiscales, parafiscales et comptables soumises à la vérification des organes de contrôle internes, des autres services publics de l’État.
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Mais surtout les inspecteurs ajoutent que l’IGF est placée non sous l’autorité de la présidence de la République, mais celle du chef de l'État en personne à qui, précisent-ils, ils ont soumis le programme de leurs enquêtes depuis six mois.
Considérant que depuis trois jours que les enquêtes piétinent, ils espèrent rencontrer dans les tout prochains jours Félix Tshisekedi en personne avant de prendre les décisions définitives sur la suite à donner à ces enquêtes.
De son côté, le président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice, maître Georges Kapiamba, se dit choqué par cette lettre et cette démarche d'un membre de la présidence qui entrave, selon lui, le travail d'un organisme de contrôle des recettes publiques dont le Congo a besoin.