La rencontre était annoncée « dans l’après-midi » sans plus de précisions. Mais le nom du Premier ministre figurait bien « sur la liste du protocole », selon une source à la présidence.
En fin d’après-midi, il était d’ailleurs toujours « attendu », selon cette même source, qui s’est ravisée en début de soirée : finalement, « le Premier ministre ne viendra pas ce jeudi » car il apporte les ultimes retouches « à sa dernière mouture du gouvernement », expliquait alors notre interlocuteur.
Il a « fait savoir qu’il n’était pas prêt », confirmait alors une autre source à la présidence. En quoi consistent les dernières retouches qui expliqueraient ce rendez-vous manqué ? Difficile à savoir avec précision. La dernière étape des consultations se fait dans « la plus grande discrétion », constatent plusieurs sources.
Dans les deux camps, qui doivent s’unir au sein de ce gouvernement, on assure en tout cas que les listes de personnalités proposées ont été transmises depuis plusieurs jours. Mais l’on sait aussi qu’une part importante des derniers arbitrages a été laissée à l’appréciation de l’ancien et de l’actuel président en tant qu’« autorités morales » de leurs coalitions.
Or, l’équation est complexe à résoudre « pour ne froisser personne », estime une source proche des négociations. Aucun commentaire ni précision du côté de la primature, où l’on se limitait jeudi matin à noter que la session parlementaire extraordinaire – ouverte lundi - au cours de laquelle le gouvernement doit être investi court encore jusqu’au 7 septembre.