Depuis sa création en 1978, le festival de Douarnenez fait de la géopolitique à la portée de tous. Pour cette 42e édition, des dizaines de films et d’expositions racontent l’Algérie. Et même si plusieurs milliers de kilomètres séparent les plages du Finistère de la baie d’Alger, Christian Ryo lui, voit une passerelle entre les deux : le Breton René Vautier, auteur d’un grand classique de la guerre d’Algérie, Avoir vingt ans dans les Aurès.
« René Vautier, qui était un familier du Festival de cinéma de Douarnenez, a aussi été important là-bas, puisqu’il a formé des gens au cinéma, raconte Christian Ryo. Il est resté après l’indépendance pour former des gens au cinéma. Donc son souvenir est très fort encore là-bas. Et donc il y a vraiment ce lien. »
Plusieurs générations se côtoient à Douarnenez. On peut y voir, ou revoir, Omar Gatlato de Merzak Allouache, un classique de 1977, mais aussi découvrir des œuvres plus récentes comme 143 rue du désert de Hassen Ferhani, ou Les bienheureux de Sofia Djama, tourné dans les rues d’Alger. Des films très forts par leur ton, leur esthétique et leur manière de parler de leur pays. Au présent.
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