Pour son ultime passage devant le tribunal militaire dans le cadre du procès du coup d’État manqué de septembre 2015, le général Gilbert Dienderé a saisi l’occasion pour apporter son soutien aux soldats burkinabè en lutte contre le terrorisme. « C’était pour éviter ce genre de situation que je ne voulais pas qu’on désorganise notre armée et on m’a amené à la MACA [Maison d'arrêt et de correction des armées] pour ça », se défend-il. Le général Gilbert Dienderé se dit également disposé à apporter sa contribution pour la défense du Burkina Faso. « Je ne suis pas un traitre et je ne trahirai au grand jamais mon pays », précise-t-il.
Il a souligné que le parquet a requis contre lui une peine « très lourde ». « Je ne peux que lui dire merci pour cela », ironise-t-il. Dans son réquisitoire, le procureur avait requis la prison à vie contre lui. L’ex-chef d’état-major particulier de la présidence sous Blaise Compaoré a reconnu que certains avocats des victimes n’ont pas été tendres envers lui. « Certains nous ont traités de nazis, mais ils ont compris que nous n’étions pas des exterminators », souligne-t-il.
Le général Gilbert Diendéré a exprimé sa douleur pour ceux qui ont perdu la vie, sa compassion pour les blessés et ceux qui ont perdu des biens durant les évènements du 16 septembre 2015.