Les raisons de l'épidémie de paludisme au Burundi

Selon les chiffres d'OCHA, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, publiées cette semaine, 5,7 millions de Burundais sont aujourd'hui atteints par cette maladie. Cela représente deux fois plus de cas que l'année dernière à la même période. 

D'abord, il y a les facteurs environnementaux. Selon un récent rapport de l'Organisation mondiale de la santé, le réchauffement climatique est en partie responsable de cette recrudescence du paludisme. Plus du 80% du territoire du Burundi est montagneux. Jusque-là, les moustiques ne s'aventuraient pas en hauteur mais le réchauffement de la planète et leur évolution leur permettent aujourd'hui de survivre à une certaine altitude.

D'autre part, le gouvernement burundais a amorcé dans les années 2000 une politique de « modernisation de l'agriculture », misant beaucoup sur la riziculture. Cette céréale pousse dans les marais qui sont de véritables nids à moustiques.

Puis il y a les facteurs économiques. L'OMS pointe le manque de ressources humaines, logistiques et financières du Burundi pour faire face à l'épidémie. Il faudrait distribuer des moustiquaires, lancer des campagnes de pulvérisation pour tuer les insectes ou encore offrir gratuitement les médicaments nécessaires.

« La malaria, c'est la maladie du pauvre, explique,  Albert Mbonerane, président de l'Action de lutte contre la malaria au Burundi. Si l'on se fait soigner, elle guérit rapidement, mais sinon, elle tue aussi vite » conclut-il.

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