Aucune date précise n’a été retenue pour le scrutin. Pour Lalatiana Rakotondrazafy, la ministre de la Communication, le report des élections est nécessaire pour deux raisons : d’abord la révision de la liste électorale, largement critiquée lors des présidentielles et des législatives, ensuite l’actualisation des données au niveau des communes. Le dernier recensement date de 1993 explique t-elle. L’Instat a pourtant procédé à un nouveau recensement en mai 2018, dont les résultats ne sont toujours pas connus.
Quand aux maires, ils pourront continuer à expédier les affaires courantes grâce à un acte réglementaire.
Thierry Rakotonarivo, le président de la CENI, a aussi évoqué la nomination de présidents de délégation spéciale pour les remplacer.
Stella Razanamahefa, porte-parole de l’Observatoire Safidy, membre de la société civile, s’indigne : « c’est un report politique et non technique Pourquoi ne pas faire les élections sur la base des chiffres des districts pour les législatives ? Nous craignons des manipulations politiciennes .»
Pour Olga Ramaroson, porte-parole du TIM, le parti de l’opposition, « aucun cas de force majeure ne justifie ce report des élections. C’est une élection de proximité importante pour la population, il faut respecter la loi électorale », affirme t-elle.
La date des élections communales sera discutée le 7 août, lors du retour des ministres de leurs vacances.