En Juin 2014, la première attaque suicide attribuée à une femme est recensée au nord-est du Nigeria. Par la suite, de nombreuses fillettes vont être régulièrement utilisées comme bombes humaines par Boko Haram.
Particulièrement vulnérables, femmes et enfants sont violés, enlevés, mariés de force. L'insurrection du groupe jihadiste laisse dans son sillage des dizaines de milliers de veuves et d'orphelins, totalement livrés à eux même.
Avec la montée de la violence en 2013, le groupe jihadiste s'en prend aux étudiants, aux professeurs, et aux écoles accusés de bafouer l'Islam. Face à la menace, des milliers d'enfants - surtout des jeunes filles - sont déscolarisés.
La peur atteint son apogée en 2014, avec l'enlèvement de 276 lycéennes à Chibok. Le retentissement médiatique de cet enlèvement de masse inspire une nouvelle attaque au groupe, cette fois à Dapchi, en février 2018, où 109 jeunes filles sont kidnappées.
Si les disparus sont d'abord des hommes, les femmes, les filles et les enfants constituent l'écrasante majorité des quelques deux millions de déplacés au nord-est du Nigeria. Une génération traumatisée, stigmatisée dont le manque d'éducation constitue toujours un puissant frein au développement.