« Le cinéma, c’est pour rêver et pour réfléchir aussi », lance Hugues Dewavrin, président-fondateur des Écrans de la paix, avant le début de la séance de Titanic. Dans le camp de Nyarugusu, ouvert en 1996 dans l’ouest de la Tanzanie, les projections permettent de briser la monotonie du quotidien des réfugiés burundais et congolais. Les séances permettent aussi de réviser son français. « Ces films me font découvrir le monde et je corrige ma prononciation », témoigne ainsi Thomas, un des habitants du camp.
Six Clubs RFI dans des camps de réfugiés
Divertissement et apprentissage : deux objectifs qui collent parfaitement aux missions des Clubs RFI. Ces associations qui regroupent des passionnés de la « radio du monde » ont vu le jour il y a 25 ans. En 2014, elles ont ajouté un volet « humanitaire » à leurs actions. Le premier Club RFI d’un camp de réfugiés a été créé en RDC, dans la province de l’Équateur, en partenariat avec le HCR, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés.
Aujourd’hui, six clubs sont implantés dans des camps, au Cameroun, en Tanzanie et en RDC. On y trouve une bibliothèque, une ludothèque, un programme d’apprentissage du français (avec RFI Savoirs) et, à Nyarugusu, du cinéma. Les séances rencontrent un tel succès que le Club RFI et Les Écrans de la paix envisagent d’acheter un lopin de terre dans le camp pour y construire une nouvelle salle, mieux adaptée à la projection des films.