C’était une décision attendue. Le ministre de la Justice avait demandé la levée de son immunité parlementaire. Djamel Ould Abbès y avait renoncé une semaine avant la réunion que le Sénat avait prévue sur son cas.
L’ancien secrétaire général du FLN est poursuivi pour des faits qui remontent à l’époque où il était ministre de la Solidarité nationale, dans les années 2000 : il est accusé de « dilapidation de deniers publics, conclusions de contrats contraires à la réglementation, mauvaise utilisation de la fonction et falsification de procès-verbaux publics ». La radio nationale précise qu’il s’agit d’une affaire de détournement de fonds destinés aux familles victimes du terrorisme. Il a été placé en détention provisoire, et rejoint donc les anciens ministres et Premiers ministres déjà incarcérés.
Djamel Ould Abbès, 85 ans, est un fidèle d’Abdelaziz Bouteflika. Il a été ministre de 1999, l’année où l’ancien président est arrivé au pouvoir, à 2012. Alors qu’il était secrétaire général du FLN, c’est lui qui dès 2018 annonçait qu’Abdelaziz Bouteflika serait le candidat du parti pour l’élection présidentielle de cette année.