Les responsables de l’Union africaine et les autorités nigériennes sont convaincus d'une chose : pour eux pas de doute, ce sommet fera date dans l’histoire de l’UA. Car à leurs yeux, cette zone de libre-échange économique va permettre au continent d’accélérer son développement en multipliant des échanges intra régionaux jusque-là très faibles.
Le point très positif pour l’Union africaine, c’est que le Nigeria a finalement annoncé son intention de rejoindre l’accord. Selon nos informations, Muhamadu Buhari, le président nigérian, paraphera le texte ce dimanche matin quelques minutes avant le début des travaux.
Ils seront alors 26 pays pour l'heure à l’avoir signé. Pour cet évènement, une trentaine de chefs d’État devrait répondre présents. La plupart d’entre eux sont déjà arrivés à Niamey, comme l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui préside cette année l’Union africaine, le Nigérian Muhammadu Buhari, le Congolais Félix Tshisekedi ou encore le Malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Une telle affluence est déjà une première victoire pour Mahamadou Issoufou, véritable cheville ouvrière de cette zone de libre-échange, le président nigérien aura tout fait pour accueillir ce sommet.
L’Union africaine avait pourtant décidé de mettre un terme aux sessions estivales, c’était sans compter sur la détermination et l’entregent d’un Mahamadou Issoufou, déterminé à laisser son empreinte à un an et demi de son départ de la présidence.
Sécurité renforcée
Le sommet se tient sous très haute surveillance. 12 000 hommes ont été déployés dans toute la ville pour sécuriser ce sommet. Militaires et policiers quadrillent la capitale nigérienne. Ce dimanche, Niamey va quelque peu ressembler à un camp retranché. La circulation sera coupée dans toute une partie de la ville.
Depuis hier, deux pick-up armés de mitrailleuse sont postés aux abords du Palais des congrès où se tiendra le sommet. Des militaires en treillis contrôlent les voitures et fouillent chaque personne qui entre sur le site avant une deuxième fouille opérée cette fois par des policiers à l’entrée du palais. Des contrôles qui devraient être encore renforcés ce dimanche. La capitale nigérienne sera donc sous très haute protection.