Reporters sans frontières et l'organisation congolaise de défense de la presse Journalistes en Danger (JED) demandent la réouverture de la chaîne de télévision RTVS1. Les deux organisations dénoncent un acte de « censure » de la part du pouvoir congolais.
« Nous trouverons cela scandaleux, s'insurge Tshivis Tshivuadi de l'association JED, parce que cela veut dire que tout ce qu'on nous a raconté, qu'on voulait marquer une rupture avec les régimes passés, c'est du n'importe quoi ! »
La RTVS1 était notamment accusée de diffuser « des appels à la haine » sur son antenne. « On s'attendait par exemple à des procédures légales comme établies par le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication, et par les textes légaux », s'étonne Edmond Isuba journaliste et délégué des agents de la chaîne.
Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC) confirme ne pas avoir été informé en amont : « Nous n'avons reçu aucune information officielle, aucune notification officielle. »
Contactée par téléphone, la ministre de tutelle Marie-Ange Mushobekwa se dit « mécontente ». Elle estime que « la procédure n'a pas été suivie ». Mais elle assure que ni elle, ni le président Tshisekedi ne sont à l'origine de la décision de couper l'antenne.
Marie-Ange Mushobekwa promet que le signal de la RTVS1 va être rétabli dès la semaine prochaine et que le CSAC va être saisi sur le contenu des émissions de la chaine.