127 ans après avoir vu une partie de son patrimoine arraché par le général français Alfred Dodds, le Bénin pourrait bientôt revoir ces 26 œuvres d'art. Franck Riester a ouvert ce Forum sur les Patrimoines africains en affirmant que la France continuait de travailler à ce retour. Il pourrait même intervenir avant que le Parlement ne le valide, avant donc tout vote d'une loi.
Dans l'attente de l'examen d'un texte au Parlement, a déclaré le ministre de la Culture, « ces 26 œuvres doivent pouvoir être vues, admirées et étudiées au Bénin ».
Cette restitution promise par Emmanuel Macron pourrait enfin se concrétiser, plus de sept mois après l'annonce. À l'époque, de nombreux collectionneurs s'étaient insurgés, s'inquiétant de la fin possible de la présence de l'art africain dans les musées français. Une présence importante puisque les musées publics rassemblent à eux seuls pas moins de 90 000 objets d'art d'Afrique subsaharienne. C'est sans compter les oeuvres qui se trouvent dans les musées privés.
D'emblée, le ministre s'est montré rassurant. L'État, a-t-il souligné, n'a « pas vocation à prendre des mesures restrictives concernant les patrimoines africains détenus en mains privées, ni d'en limiter la circulation ou le commerce ».
José Pliya, directeur général de l'Agence béninoise des promotions des patrimoines et développement du tourisme, a demandé à ce que cette restitution ne se fasse pas dans la précipitation.