Le texte prévoyait de condamner la frappe et d'établir un cessez-le-feu en vue d'un retour au processus politique en Libye. Mais au terme de deux heures et demie de discussions, la mission des États-Unis a voté contre cette résolution.
Washington ne donne évidemment pas d'explication sur les raisons de sa décision, mais des diplomates présents estiment que les États-Unis ne veulent pas de résolution qui critiquerait l'offensive du maréchal Haftar.
D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que l'ONU échoue à parler d'une seule voix à propos de la Libye. Déjà, le 19 avril, Washington et Moscou avaient bloqué ensemble une résolution pour un cessez-le-feu. Le président américain Donald Trump s'était même entretenu par téléphone avec le maréchal Haftar. Nous avons « une vision commune », avait précisé un communiqué de la Maison Blanche.
De plus, Khalifa Haftar est soutenu par l'axe Arabie saoudite - Émirats arabes unis - Égypte, alliés des États-Unis dans la région. L'homme fort de l'Est libyen a vécu vingt ans aux États-Unis, c'est un ancien agent de la CIA, et il possède la nationalité américaine.